Épargne : assurance-vie ou contrat de capitalisation ?

L'épargne est au cœur des préoccupations financières des Français, avec de nombreux produits permettant de se constituer un patrimoine et de sécuriser son avenir financier. Parmi ces solutions, l'assurance-vie et le contrat de capitalisation sont deux options qui séduisent.

Bien que ces deux placements partagent certaines caractéristiques, ils présentent également des spécificités majeures qui leur sont propres. Ce qui peut orienter le choix de l'épargnant en fonction de ses objectifs, de sa situation fiscale et de ses attentes à long terme. Dans cet article, comparons ces deux instruments financiers pour déterminer lequel est le plus adapté en fonction des attentes.

 

L’assurance-vie : un produit d’épargne polyvalent

L’assurance-vie est un placement protéiforme, permettant de se constituer un capital sur le long terme, de protéger ses proches, de défiscaliser ou encore de garantir un prêt par le biais du nantissement. Ce placement propose des supports financiers variés, comme des fonds en euros et des unités de compte.

Après 8 ans, les plus-values réalisées sont soumises à une fiscalité réduite, voire exonérées dans certaines conditions, notamment dans le cadre d’une transmission de patrimoine. De plus, en cas de rachat partiel ou total, le titulaire bénéficie d'un abattement annuel sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple). En cas de décès, les bénéficiaires désignés par le souscripteur reçoivent le capital, lequel peut être exonéré de droits de succession, dans la limite d’un plafond (152 500 € par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans).

Bien que l’assurance-vie représente une porte ouverte à certains avantages fiscaux, ceux-ci sont limités en fonction de la durée du contrat et des montants investis. Par ailleurs, les frais applicables amoindrissent le rendement final de l'investissement, en particulier sur les unités de compte.

Notons que l’assurance-vie n’atteint sa maturité fiscale qu’après 8 ans de détention. En savoir plus sur euodia. fr.

 

Le contrat de capitalisation : une alternative intéressante du point de vue patrimonial

Si l’assurance-vie ne peut être transmise par voie de donation, le contrat de capitalisation en revanche, est ouvert à cette alternative. Il est d’ailleurs possible de réaliser une donation en pleine propriété ou en nue-propriété de son contrat de capitalisation.

Bon à savoir : le contrat de capitalisation ne comporte pas de clause bénéficiaire, à la différence de l’assurance-vie. En ce qui concerne cette dernière, c’est cette clause qui peut être démembrée, donnant lieu à la jouissance du capital par un quasi-usufruitier et par un nu-propriétaire, en deux temps, mais seulement au décès du souscripteur.

Le contrat de capitalisation permet d'opter pour une imposition à la sortie. Contrairement à l’assurance-vie toutefois, les gains réalisés sont soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique (PFU) dès le premier retrait. Si l’épargnant conserve son contrat, les plus-values ne sont pas immédiatement imposées.

 

Assurance-vie vs contrat de capitalisation : que choisir ?

Le choix entre l'assurance-vie et le contrat de capitalisation dépend principalement des objectifs de l’épargnant et de sa stratégie patrimoniale.

Pour un objectif de transmission successorale : l’assurance-vie est plus avantageuse et ce, au moment du décès. Elle permet une transmission simplifiée des sommes investies, en sachant cependant qu’elle ne fait pas partie de la succession. En effet, l’assurance-vie n’est pas intégrée dans la réserve héréditaire des héritiers.

Pour un objectif de transmission immédiate, c’est-à-dire par voie de donation : le contrat de capitalisation peut être un choix judicieux pour ceux qui planifient une transmission entre vifs. Parmi les avantages fiscaux : une purge fiscale de la plus-value dès lors que celle-ci a été réalisée avant la date de la donation. Cela concerne les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu.

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